Huttopies

Ces « Huttopies » témoignent à la fois des parcours des jeunes migrants et des rêves qui nourrissent leurs projets d’avenir

En 2014, Isabelle Feuillet, metteur en scène de la compagnie du Théâtre en Herbe, a réalisé une installation « Huttopies » avec des élèves du Pole d’Accompagnement à la Qualification et l’Insertion.

Le PAQI est une structure d’accueil pour les jeunes de plus de 16 ans ayant interrompu leur formation ou nouvellement arrivés en France. Il est basé au lycée Réaumur (Poitiers) et fait partie de la mission de lutte contre le décrochage scolaire. Chaque année la compagnie propose un projet au « principe d’ouverture culturelle, d’égalité des droits aux savoirs ». Il s’agit de « favoriser l’expression » et d’« aider un public fragilisé à mettre en valeur ses potentialités, à se connaître, à s’accepter, à retrouver une image positive de soi ». En 2014, Elise Macaire (didattica) a été invitée à participer au projet par la réalisation d’entretiens sur le thème de l’habiter.

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La parenthèse

Un dôme, lieu de passage et de regroupement, où tous les étudiants des différentes filières pourraient se croiser. Un lieu de détente et de réflexion.

Documentaire sonore de Catherine Konaté, étudiante à Créadoc, diffusé le 10 décembre lors du débat public

Qu’est-ce qu’une parenthèse dans une vie ?

Un instant peu signifiant, dont on ne gardera pas un souvenir marquant, peut-être que si justement…

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Des espaces intermédiaires et souples pour la vie étudiante

L’idée serait d’avoir des œuvres d’art qui interpellent

Entretien avec Lionel Poutaraud, chargé de mission au service culturel, Maison des étudiants

Lionel Poutaraud a fait une partie de ses études à Poitiers en fac de psychologie. Il habitait alors en centre ville, même si ses cours pouvaient être sur le campus. Le soir, les étudiants se rejoignaient en centre ville, ils y retrouvaient « une vie sociale, riche et foisonnante ». Vivre en ville, c’était avoir une certaine liberté, avoir son appartement et pouvoir sortir pour rencontrer des gens. A la fin de ses études, il prend du temps pour réfléchir à ce qu’il souhaite faire et il s’engage bénévolement à Poitiers-Jeunes : « j’ai pris du temps pour faire un réseau, connaître des gens, savoir ce qui me plaisait vraiment ». C’est là qu’il aura son premier poste sur le même type de missions que celles qu’il occupe actuellement (accompagnement de projets, programmation et coordination d’événements) avec en plus la gestion d’un lieu de création.

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Donner les clés et mettre l’espace à disposition

Mettre de l’espace à disposition des jeunes pour favoriser leur expression

Entretien avec Noémie Magnant, accompagnatrice de projets à Poitiers Jeunes

Crée en 1994, Poitiers Jeunes est une association qui poursuit « un objectif global d’encourager et soutenir les projets des jeunes : des projets de loisirs, sociaux, culturels, autour de l’environnement et de l’humanitaire, etc. ». Elle propose des entretiens individuels, du conseil ou encore l’organisation de sessions de formation. Elle est à l’origine d’événements culturels importants, le festival Les expressifs et le Carnaval de Poitiers, qui permettent aux jeunes de produire ou présenter leurs projets. Poitiers Jeunes a développé plusieurs partenariats avec l’Université de Poitiers, le public de l’association étant composé en grande partie d’étudiants. Ces partenariats portent tout aussi bien sur de l’entraide matérielle que sur l’organisation de manifestations communes. Dans le cadre d’A chacun ses utopies, des Express Cafés (moments de discussion-formation) ont été organisés sur le thème des projets musicaux et de spectacles vivant, avec la collaboration du pôle des musiques actuelles et l’agence culturelle du spectacle vivant. L’idée est « d’instaurer des moments conviviaux pour que des connexions se fassent » entre les jeunes et avec des professionnels.

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Une université au cœur de la « cité solidaire des savoirs »

Trouver un centre de gravité

Entretien avec Dominique Royoux et Virginia Braunstein, Service Prospective et coopérations territoriales de la Communauté d’agglomération Grand Poitiers

En 2011, le Conseil de développement responsable de Grand Poitiers a promu l’appellation « Poitiers Cité solidaire des savoirs ». Le projet est alors de promouvoir les collaborations dans la très grande diversité d’équipements présents sur le territoire de l’agglomération et qui ont un rapport avec « l’offre de savoirs ». Mais surtout, il s’agit « d’inciter les habitants à être acteurs dans l’offre et la demande de savoir ». La philosophie politique qui sous-tend cette représentation de la ville repose sur le principe démocratique « que tout le monde est détenteur d’un savoir ». A travers des recherches récentes, les politistes ont différencié les savoirs « professionnels » des savoirs « d’usage » et des savoirs « militants »[1]. C’est à travers le prisme de cette vision que Dominique Royoux, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers et responsable du service de la prospective à Grand Poitiers, souhaite envisager la réflexion sur la relation de l’université avec son territoire.

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Avez-vous aussi des attentes vis-à-vis de la vie en ville ? Quels sont vos rêves de ville ?

Une ville qui bouge avec du monde le soir

Des lycéens de Niort s’expriment sur l’université de l’avenir.

« J’aimerais découvrir une nouvelle ville que je ne connais pas. »
« J’aimerais beaucoup que la ville dans laquelle j’étudierai soit vivante et le cadre idéal. La ville de Bordeaux est mon idéal. »
« J’aimerais étudier dans une ville étudiante où il y fait beau et où la ville est vivante. »

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Ouvrir des coopérations entre campus et quartiers avec des commerces solidaires

Dans la salle d’attente du Comité des alternatives poitevines à l’emploi et à l’entraide

Entretien avec Jean-François Hérault, directeur du CAPEE, le Comité des alternatives poitevines à l’emploi et à l’entraide

Le Capee est un réseau d’acteurs, pour la plupart associatifs et situés sur le Grand Poitiers. Il fête ses 35 ans cette année. Les 31 structures adhérentes au Capee interviennent dans le champ de l’insertion, de l’emploi et de la solidarité. Les SIAE, Structures d’insertion par l’activité économique, sont par exemple au nombre de 11 sur le territoire de l’agglomération et salarient entre 700 et 800 personnes tous les ans.

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Que souhaiteriez-vous retrouver sur le ou les campus universitaires ?

Des espaces de travail, des lieux de rencontre et de détente

Des lycéens de Niort s’expriment sur l’université de l’avenir.

« J’aimerais trouver des espaces de travail ainsi que des espaces pour rencontrer des personnes. »
« Des lieux de travail et de détente. »
« Plus de loisirs pour que les élèves ne soient pas seulement orientés sur le travail. »
« Avoir un lieu pour se détendre après les cours, tranquille pour travailler. »

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Aménager le territoire de la connaissance, c’est penser la transmission de demain

Vers un urbanisme de la connaissance

Rencontre avec Didier Moreau, directeur de l’Espace Mendès France, Centre de culture scientifique technique et industrielle

L’espace Mendès-France est une structure issue du mouvement de décentralisation de la diffusion de la culture scientifique lancée au début des années 80 dans le sillon de la loi Chevènement sur la recherche. Jack Lang était alors ministre de la Culture et un axe de développement « sciences et culture » avait été mis en place. Cela s’est traduit par la construction de la Cité des sciences et de l’industrie à La Villette et par la création de CCSTI, Centres de culture scientifique, technique et industrielle comme l’Espace Mendès France (EMF) à Poitiers, une ville où la « socialisation des sciences » était déjà en marche.

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Quelle attente avez-vous de l’université aujourd’hui? Comment peut-elle répondre à votre projet d’avenir ?

Trouver une voie

Des lycéens de Niort s’expriment sur l’université de l’avenir.

« Mon attente envers l’université est de poursuivre mes études pour aboutir à un diplôme. »
« L’université peut me rendre plus autonome. Je pense qu’on y est plus libre. »
« L’université permet de suivre un parcours scolaire tout en étant plus libre et plus autonome. »
« Je n’ai aucune attente spécifique. Je suis plus intéressé par des formations en alternance car elles offrent une meilleure visibilité du marché du travail (IUT). »

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Tous chercheurs

Des lieux d’expérimentation de nouveaux modes de collaboration et d’économie contributive

Rencontre avec Marc Gustave, association Les Petits débrouillards

Les Petits débrouillards est un réseau national « d’éducation populaire à la science et par la science » et « d’éducation au développement durable ». Il est né en 1984 afin d’offrir des activités scientifiques et techniques aux enfants : « il contribue à former des citoyens actifs, capables d’opinions réfléchies et critiques, acteurs de la construction du monde de demain » (site internet du réseau). Le réseau regroupe 19 associations régionales, dont celle du Poitou-Charentes, animées par un grand nombre d’acteurs : 200 salariés permanents, 200 vacataires et 80 volontaires, 200 élus bénévoles et 2000 animateurs bénévoles.

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Qu’est-ce que l’université pour vous ? Quel est son rôle ?

Faire des choix

Faire des choix

Des lycéens de Niort s’expriment sur l’université de l’avenir.

« L’université permet de poursuivre nos études après le baccalauréat. C’est plutôt pour poursuivre des études longues, un Master ou un doctorat. De plus, d’après ce que j’ai vu, le cadre de vie universitaire paraît meilleur que celui d’une CPGE [Classes préparatoires aux grandes écoles]. »
« C’est un grand établissement où l’on apprend des choses dans un domaine choisi. »
« C’est un établissement scolaire d’enseignement supérieur. C’est plus spécifique qu’au lycée. »

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Campus 2025. Le questionnaire

11 questions pour décrire ce que serait votre campus idéal

De quelle université rêvez-vous ? Quels seraient vos campus utopiques ?

Une série de 11 questions pour décrire ce que serait votre campus idéal

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La culture : un facteur de découvertes existentielles

Créer de l’exception invite à renouveler le regard et révèle les formes d’altérités offertes par l’université

Entretien avec Isabelle Lamothe, vice-présidente en charge de la culture à l’Université de Poitiers

Isabelle Lamothe est enseignante, professeur agrégée d’éducation physique et sportive et spécialisée dans le domaine des activités artistiques, particulièrement la danse. Depuis qu’elle est nommée à l’Université de Poitiers, elle enseigne la danse contemporaine et mène des ateliers de pratique et de recherche sur le langage artistique lié au corps. Elle travaille avec différents univers ou imaginaires : il s’agit de « troubler » et questionner le rapport entre le corps et l’art. En 1994, elle monte avec les étudiants un projet culturel autour de la création chorégraphique, « Campus – Culture et Création Chorégraphique », en collaboration avec des partenaires comme le TAP (Théâtre et Auditorium de Poitiers) et le centre de Beaulieu.

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Entraide et auto-organisation des étudiants pour une meilleure vie universitaire

Un grand bazar solidaire à l’Université

Rencontre avec Saturnin AGBOFOUN, responsable “Communication & Développement” de, MAEVA, Mission d’accueil des étudiants venus d’ailleurs et Président du Collectif ENTR’ACTION

L’Université de Poitiers accueille environ 4000 étudiants étrangers. MAEVA, Mission d’accueil des étudiants venus d’ailleurs, a été créée à partir de l’idée que l’étudiant « qui vient d’ailleurs » change de milieu, ce qui impacte fortement les conditions de sa réussite universitaire. L’accompagnement de ces étudiants est alors souvent nécessaire dès leur arrivée. La philosophie du Dispositif repose sur le principe qu’un étudiant qui est soutenu à son arrivée pourra à son tour aider d’autres personnes qui bénéficieront de son expérience, dans l’esprit d’une « solidarité étudiante ». L’engagement de chacun construit ici une forme de « citoyenneté » qui ne repose pas sur la nationalité mais sur la façon de se sentir concerné et investi par la socialisation et le « vivre ensemble ».

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L’esprit « campus », c’est l’esprit d’un espace à vivre

Des espaces de coworking sont imaginés

Entretien avec Florent Jabouille, Vice-président délégué à la Commission Formation et vie universitaire (CFVU) de l’Université de Poitiers et Isabelle Delpérié coordinatrice du projet IDEFI PaRé.

Le projet PaRé (Parcours Réussite) sélectionné par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre de l’appel à projets Initiatives d’Excellence en Formations Innovantes (IDEFI), est piloté par Florent Jabouille et coordonné par Isabelle Delpérié. Nous avons déjà évoqué le PaRé dans le billet sur les Assises de la pédagogie.

Se déployant de 2012 à 2019, PaRé est « un laboratoire pour préparer l’Université de demain » : « Il s’agit de passer d’une approche de l’enseignement supérieur centrée sur les contenus, à une approche centrée sur les résultats d’apprentissage, en plaçant l’étudiant au cœur de dispositifs pédagogiques alliant attractivité, qualité et efficacité pour l’employabilité.

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Une université accueillante, adaptée et aménagée

Une ville toute en relief

Entretien avec Mélanie Millerand, coordinatrice à Handisup et Joaquim[1], étudiant en situation de handicap

Joaquim a engagé une L1 cette année. Il a un handicap psychique et, malgré ses difficultés, il a décidé de poursuivre des études supérieures à l’Université de Poitiers, après le lycée. Il est suivi par Handisup, une association qui accompagne des étudiants en situation de handicap afin de favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Faire un choix d’orientation avec son handicap n’a pas été facile pour Joaquim, et ensuite de le faire valoir. Il aurait pu passer par le CNED mais la vie sociale est très importante pour lui. Aujourd’hui, il a réussi la majorité de ses examens, notamment grâce à sa forte volonté et sa très grande mémoire.

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Ne pas renoncer à l’histoire, redonner une âme aux bâtiments

Une université utopique, c’est une université où on voit bien que chaque composante a son identité et son histoire

Rencontre avec la directrice adjointe de l’IUT d’Angoulême, Emilie Remond et la chargée de communication, Marine Denépoux

Après des études à la Sorbonne, Emilie Remond est devenue enseignante au Texas, dans un lycée international. Elle y a découvert des campus américains avec une organisation particulière de l’espace que l’on pourrait comparer à des « villages étudiants ».

« On est en pleine campagne mais on a de grands bâtiments. Certains sont dévolus à des disciplines, et puis d’autres sont dédiés aux fraternities et à la vie collective des étudiants, organisés en communautés. »

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Faire de la radio au plus près des gens

Notre objectif, c’est d’être dans le quotidien des jeunes poitevins.

Rencontre avec Célia Prot et Jonathan Alix de Radio Pulsar

Pulsar est une radio associative qui a 30 ans. Créée en mars 1983 au lycée des Feuillants par un groupe d’élèves accompagnés de professeurs, elle s’est développée dans le cadre d’activités extra-scolaires et dans le foyer du lycée. C’est une des premières radios libres. Peu à peu, Pulsar s’est rapprochée de l’Université par le biais de l’animation d’ateliers. Au moment du déménagement du lycée des Feuillants, Pulsar a emménagé à la Maison des étudiants. Aujourd’hui, avec le temps, Pulsar reste une tribune essentielle de la jeunesse pictavienne.

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La vie sur place et l’implication citoyenne des étudiants

C’est vrai que si tu n’as pas cours, tu ne restes pas

Entretien avec Clément Devaux, chargé de mission et de développement à l’AREAS, l’Association de Recherche et d’Echanges en Anthropologie et en Sociologie, et Aurélie Condevaux, vice-présidente d’AREAS et ATER (attachée temporaire d’enseignement et de recherche) en anthropologie.

Le projet qui a présidé à la création d’Areas était de réunir les conditions de la mise en place de stages pour des étudiants. Peu à peu d’autres activités se sont développées à l’association avec des conférences, des séminaires, des tables rondes. Ces stages ont eu lieu jusqu’en 2007.

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